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Seyni Awa Camara, la « potière de Casamance »

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Ses œuvres sont exposées partout et présentes dans les collections les plus prestigieuses. Pourtant, la « potière de Casamance » vit toujours dans son village de Bignona, entourée d’une fascinante aura de mystère… Portrait d’une artiste fondamentale – premier d’une série de documents consacrés à trois femmes puissantes du continent*.

Âgée d’environ 75 ans, Seyni Awa Camara, la « magicienne de la terre » de Bignona (Basse-Casamance), n’a cessé de produire ses sculptures anthropomorphes en terre cuite évoquant la maternité et la sexualité.

Révélée au monde occidental par l’exposition parisienne de Jean-Hubert Martin, en 1989, stimulant l’appétit des collectionneurs et de galeristes qui voyaient en elle une créatrice authentique, spirituelle, mystique cadrant bien avec une certaine idée de l’Afrique, elle demeure cette femme un peu chamane sous les pieds de laquelle le marché de l’art et le goût des autres ont façonné une île étrange, bordée d’une rivière de prudence alimentée par les villageois, et connectée à la terre ferme par la liaison d’interprètes-intercesseurs, les fils de ses coépouses, qui l’assistent, préparent l’argile et les aires de cuisson, retirent les lourdes pièces du feu, et sont devenus de redoutables intermédiaires.

Il existe aujourd’hui autant de Seyni Awa Camara que de personnes qui l’ont approchée. Massamba Mbaye, philosophe et critique d’art, auteur d’un catalogue monographique édité en 2016 avec la galerie Kemboury (Dakar) et le musée privé Khelcom (Mbour), observe : « Je ne l’ai pas rencontrée pour écrire mon texte. Je ne l’ai jamais rencontrée. Que m’aurait, au fond, apporté un face-à-face avec elle ? Tout au plus j’aurais pu la décrire. »

La première question que poserait un expert est : combien d’enfant a-t-elle eu ?
Construit-elle son mystère sciemment, déjouant l’appareil critique de l’art et semant ses instances et supports de médiation, devenus si puissants qu’ils peuvent totalement éclipser l’individualité d’un artiste ? Seyni Camara prône-t-elle un droit à l’opacité, comme le suggère la chercheuse américaine Silvia Forni ? Agit-elle, avec son entourage, inconsciemment, spontanément, en cohérence avec de…..LIRE LA SUITE




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