Ancien ministre des Droits de l’homme de la transition, et figure de proue de la lutte pour les droits de l’homme au Togo, Djovi Gally s’est éteint mercredi 27 septembre en Allemagne alors qu’il était en séjour médical. Des hommages fusent de part et d’autres pour saluer la mémoire d’un grand homme.
Qui était Djovi Gally ? Voici un bref aperçu, avec RFI
Il y a 30 ans, Djovi Gally s’engage pour la promotion des droits de l’homme et les libertés. Super actif, il animait des conférences périodiques dans les centres culturels français et américain pour parler des droits de l’homme.
Me Djovi Gally était de tous les combats démocratiques au Togo : militant de plusieurs associations, il était le président de l’Association pour la promotion de l’État de droit et de la démocratie (Aped).
En 1991, il fait partie de la délégation de l’opposition pour négocier le 12 juin les accords conduisant à la conférence nationale souveraine à l’issue de laquelle, il devint ministre des Droits de l’homme et de la Promotion de la démocratie. Il marque son passage en étant l’un des rédacteurs de la Constitution qui voit le jour en 1992.
Me Djovi Gally crée en 1990, l’observatoire panafricain pour la démocratie avec plusieurs leaders africains parmi lesquels l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade. En 2016, il reçoit la légion d’honneur en France pour ses multiples combats.
Très proche de l’ancien Premier ministre Edem Kodjo puis militant de l’union des forces de changement de Gilchrist Olympio, Me Djovi Gally ne verra jamais l’alternance politique pour laquelle il s’est battu tant d’années. Il est décédé mercredi soir, quelques jours avant de souffler ses 68 bougies.