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Le Conseil de sécurité a adopté vendredi 30 juin, une résolution actant le départ de la Minusma du Mali, à la demande des autorités de la transition. Dans la foulée de ce vote, John Kirby, un porte-parole de la Maison blanche, a accusé le Groupe Wagner d’avoir « travaillé directement » avec Bamako pour obtenir le départ de la Minusma. Et cela, dans le but de « faire avancer les intérêts de Wagner« .
Alors que Bamako prétend agir au nom de la « souveraineté nationale« , les Etats-unis pointent l’influence du groupe paramilitaire russe, Wagner.
Pour rappel, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, s’est réjoui sur les réseaux sociaux d’avoir eu une conversation « directe et sincère » avec Vladimir Poutine, deux jours avant la demande malienne de départ « sans délai » de la Minusma.
Et vendredi 30 juin, après le vote du Conseil de sécurité actant la fin de la Minusma, c’est le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui a annoncé à nouveau, sur les réseaux sociaux, avoir eu un entretien avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, au sujet notamment du départ de la Minusma, sans donner davantage de précisions sur le contenu de leurs échanges.
Un affichage politique qui revendique, pour le moins, une forme de concertation entre le Mali et son nouvel allié stratégique russe.
Le Mali compte-t-il renforcer la présence de Wagner dans le Nord ? Ce point fait-il déjà l’objet d’une stratégie ? S’interrogent nos confrères de RFI.
« Le départ des Casques bleus va créer un vide sécuritaire qui pourrait profiter aux groupes jihadistes et qu’il s’agira de compenser. Bamako n’a pas encore dévoilé ses plans en ce sens », analyse la même source.
