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Face à la mort, Rigobert Song: « Je me suis dit que ce n’était pas mon heure »

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Du trépas à la vie ! Ainsi pourrait se résumer le chapitre ayant marqué à jamais la vie de Rigobert Song, l’un des plus grands jours que le Cameroun ait connu. Terrassé par un accident vasculaire cérébral (AVC), accompagné d’une rupture d’anévrisme, il y a plus d’un an, cet ancien et défenseur des Lions Indomptables prend désormais la vie « comme elle vient ».

Entre la vie et la mort, celui qui a porté pendant 17 ans le maillot des Lions, s’est débattu corps et âme après s’être effondré en octobre 2016, alors qu’il est assis tranquillement devant son poste de télévision.

Admis dans un hôpital à Yaoundé, il finira par rejoindre l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris où il recevra des soins appropriés, après avoir passé plusieurs mois dans le coma. Un traitement de longue durée qui finira par le remettre sur pieds. Mais, à son réveil, l’ancien défenseur de Metz et de Lens ne pesait que 60 kilos.

« Je me suis battu pour rester en vie. Je ne pouvais pas quitter ceux qui priaient pour moi. Je me suis dit que ce n’était pas mon heure », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à RFI.

Aujourd’hui, Song est un miraculé, dont le visage s’illumine, totalement aguerri et pense continuer avec plus d’engagement au service du foot camerounais.

« Je suis toujours dans l’esprit d’un compétiteur. Je ne suis plus sur le terrain, mais j’ai le même état d’esprit. Avant, je partageais ma vie avec mes coéquipiers. Aujourd’hui, je transmets mon vécu aux joueurs. Je suis fier d’être de retour et de poursuivre mes activités grâce au soutien de ma fédération et du peuple camerounais. Je dois rendre ce qu’ils m’ont donné », a-t-il rassuré.

Eh oui, Rigobert Song compte bien profiter de cette seconde chance que la vie lui a offerte, au plan familial que professionnel en qualité d’entraîneur. Un métier qu’il a finalement embrassé après plusieurs mois d’inactivité, à la fin de sa carrière.

Son ambition: faire progresser le football africain et contribuer à faire remporter plusieurs autres titres au Cameroun, dans un esprit rassembleur.

« Je veux démontrer qu’il y a une progression et j’espère que ma présence va servir. Joueur, je n’étais pas le plus fort, ni le plus doué, mais j’avais le don de rassembler les gens », raconte-t-il modestement.

Il ajoute : « L’année dernière au Gabon, personne n’attendait le Cameroun (champion d’Afrique). Notre peuple a souvent trouvé les ressources nécessaires pour se transcender. Notre collectif doit être fort. ».

Fervent croyant, Rigobert Song demande chaque jour à Dieu de lui donner « l’énergie d’accomplir » son devoir quotidien.  » Si j’étais mort, Dieu aurait eu des ennuis », a-t-il récemment déclaré sur un ton humoristique.

A noter enfin qui’il entend œuvrer également dans l’humanitaire à travers son projet d’installation des cliniques pour enfants.

Song, un vrai Lion !

 

 

 

 




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