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France: vers la suppression du mot « race » de la Constitution

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Le processus de révision de la Constitution française a démarré à l’Assemblée nationale. Ainsi, le 27 juin dernier, les députés en commission ont à l’unanimité choisi de remplacer le mot « race » de l’article 1er de la loi fondamentale par « distinction de sexe ».

Désormais, si ces amendements sont revotés lors de l’examen en séance du projet de révision constitutionnelle, l’alinéa modifié s’écrira: la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’origine ou de religion » au lieu de « sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Ceci n’est qu’une vieille promesse de l’ancien président François Hollande lors de sa campagne présidentielle de 2012

« Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai, au lendemain de la présidentielle, au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution », avait-il promis.

Six ans après, les différents groupes parlementaires ont déposé des amendements pour considérer que la persistance de ce terme, introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes promues notamment par le nazisme, était aujourd’hui « mal comprise » et « infondée », alors qu’il est démontré qu’il n’existe pas de races au sein de l’espèce humaine.

Selon la presse nationale, refuser les distinctions de race, c’est aussi reconnaître leur existence. Or, la différenciation entre les races a servi de base pseudo-scientifique au XIXe siècle à l’établissement d’une « hiérarchie des races ».

Une idéologie raciste très répandue qui tombait à pic pour récuser l’abolition de l’esclavage, promouvoir les bienfaits de la colonisation voire justifier des génocides.

Les députés communistes se sont félicités de cette « grande avancée à l’issue du vote supprimant le mot « race »,  » en rappelant qu’ils avaient justement porté la proposition de loi allant dans ce sens dès 2013..

Aussi ont-ils trouvé un très large consensus sur le principe d’inscrire l’interdiction des discriminations de genre dans la Constitution. La délégation aux droits des femmes plaide dans son amendement que « pour parvenir à une société égalitaire, ce principe d’égalité des femmes et des hommes devant la loi doit irriguer l’ensemble de notre droit. Il semble aujourd’hui impératif d’en faire un principe fondamental en l’inscrivant plus clairement dans notre Constitution ».

Pour information, les députés ont en revanche rejeté tous les amendements pour féminiser les titres de fonctions (président ou présidente, Premier ministre ou Première ministre, ambassadeur ou ambassadrice, etc.) dans la Constitution.




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