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Guerre en Ukraine : Poutine est-il affaibli ?

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Le maître du Kremlin est-il isolé, affaibli, voire menacé politiquement ? Retour sur la guerre en Ukraine et plus particulièrement sur la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui celui qui a décidé l’invasion russe, Vladimir Poutine. 

C’est ce qu’affirment certains médias occidentaux et aussi des conseillers du président ukrainien. Selon ces personnes ou médias, Poutine serait actuellement très isolé au Kremlin, il se sentirait menacé politiquement voire physiquement, en proie à une paranoïa grandissante.

Evidemment, il faut prendre ces allégations avec des pincettes. D’abord à cause de leur provenance, ensuite parce qu’il est très difficile de savoir ce qui se passe exactement au Kremlin. C’est encore plus compliqué qu’à l’époque soviétique, où ceux que l’on appelait les « kremlinologues », pouvaient obtenir des informations, difficilement, sur les rapports de pouvoir interne au sein du Politburo. Avec Vladimir Poutine, c’est plus complexe, car la structure du pouvoir est encore plus personnalisée et verticale.

Des signaux qui ne trompent pas

Mais il y a tout de même des signaux qui ne trompent pas, et qui manifestent un début de désapprobation de la guerre menée par le président russe. On a vu ces derniers jours à la télévision nationale des invités regretter publiquement les tirs de missiles russes sur des objectifs civils.

On a vu les mères de soldats russes continuer à se plaindre sur les réseaux sociaux du sort réservé à leurs fils mobilisés en Ukraine – au point d’ailleurs que Poutine a reçu certaines de ces mères pour tenter de les rassurer. On a vu des expressions de mécontentement dans certaines provinces russes éloignées, où les minorités ethniques sont utilisées comme de la chair à canon dans une guerre qu’ils ne comprennent pas.

On a vu aussi Vladimir Poutine participer au sommet de l’OTSC, une organisation qui réunit, via des accords de défense notamment, tous les pays de « l’étranger proche » selon les termes du maître du Kremlin. Mais voilà que cette réunion, qui devait démentir les rumeurs d’isolement de ce dernier sur la scène internationale, a au contraire accentué cette impression. Voilà que des pays comme le Kazakhstan ou l’Arménie ont montré leur distance vis-à-vis de Moscou, quand d’autres ex-républiques soviétiques exprimaient leur volonté de ne plus être traitées comme des vassales de Moscou.

Les messages envoyés par les alliés de la Russie

Quant aux deux grands alliés de Moscou, ils oscillent entre prudence et mise en garde. Qu’il s’agisse du président chinois Xi Jinping ou du Premier ministre indien Narendra Modi, ils affichent une neutralité de façade, continuent certes à commercer avec la Russie, mais ils envoient aussi des messages assez clairs à Vladimir Poutine. Ce n’est pas le moment de faire la guerre, le recours à la menace de l’arme nucléaire n’est pas une option, lui disent-ils en substance.  

Bref, les temps sont durs pour le président russe, dont l’armée enchaîne les échecs sur le terrain depuis près de trois mois, au point que l’armée ukrainienne a désormais reconquis près de la moitié des territoires dont les Russes s’étaient emparés.

Des signaux de fragilité donc. Mais attention : Poutine n’est pas homme à se rendre sans combattre, et sa détermination est renforcée par le fait qu’il sait qu’en Russie, le tsar ou le président qui lance une guerre et la perd, ce dirigeant est un homme fini.

Avec RFI




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