Tué par des gendarmes lors de son interpellation en 2016, un rassemblement pacifique en mémoire d’Adama Traoré, a eu lieu ce samedi 08 juillet à la place de la République à Paris, à l’appel sur réseaux sociaux du collectif Adama Traoré.
Bien que la manifestation avait été interdite par la préfecture de police de Paris, en raison de « risques de troubles à l’ordre public », elle a été suivie par au moins 2 000 personnes, sous une très forte présence policière, des cars de gendarmes, notamment, stationnés autour de la place de la République.
« Les forces de l’ordre réalisaient essentiellement des contrôles d’identité des personnes présentes sur la place », souligne RFI.
Des responsables d’associations étaient également présents comme Jean-Claude Samouiller, le président d’Amnesty International France.
Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré et figure du combat contre les violences policières a lancé en ces termes: « On marche pour la jeunesse, pour dénoncer les violences policières. On veut cacher nos morts ».
« On autorise la marche de néo-nazis, mais on ne nous autorise pas à marcher. La France ne peut pas donner des leçons de morale. Sa police est raciste, sa police est violente », a aussi affirmé Assa Traoré.
« Le gouvernement a décidé de mettre de l’huile sur le feu » et « de ne pas respecter la mort de mon petit frère », a ajouté Assa Traoré, évoquant « un manque de respect total »
Dans son intervention, elle a qualifié de « prétexte » l’argument brandi par le préfet de police de Paris (une pénurie de forces de l’ordre, mobilisées par les émeutes, pour sécuriser le cortège) pour interdire la manifestation.
A noter que deux personnes ont été arrêtées, dont Youssouf Traoré, frère d’Assa, pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique commises place de la République.