Un convoi d’environ 300 camions principalement chargés de produits alimentaires est arrivé du Burkina Faso lundi à Niamey, la capitale du Niger sous le coup de sanctions imposées par plusieurs voisins ouest-africains.
L’annonce a été faite par le directeur régional des douanes, le colonel Adamou Zaroumeye. « Autour de 300 camions sont arrivés « , a-t-il déclaré.
Ces camions « viennent du Burkina Faso et transportent en grande partie des produits alimentaires » , du « sel, du maïs » et des produits ménagers, a-t-il précisé, estimant qu’il s’agissait d’une « bouffée d’oxygène » pour le Niger.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger le 30 juillet, en réponse au coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier.
Le Bénin et le Nigeria ont fermé leurs frontières, perturbant l’approvisionnement du Niger. Les forces armées burkinabè puis nigériennes ont assuré la sécurité du convoi, selon les autorités nigériennes.
Seydou Mié Zanaidou, chauffeur présent dans le convoi, a indiqué à l’AFP être parti de Kaya au Burkina Faso jusqu’à Dori, une ville située dans l’est du pays, avant de passer la frontière du Niger près de la localité de Tera pour continuer jusqu’à Niamey.
Le Burkina Faso, dirigé lui aussi par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’Etat et également suspendu de la Cedeao, s’est montré rapidement solidaire des membres du régime militaire au Niger.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence alimentaire des Nations unies, a averti mercredi que les sanctions régionales et les fermetures de frontières « affectaient grandement l’approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales ».