Empêchés de se présenter au scrutin de 2019 contre l’actuel président sénégalais Macky Sall, en raison de leurs condamnations dans des affaires financières distinctes, Khalifa Sall et Karim Wade pourront bien concourir à la présidentielle de 2024.
Les députés ont voté, samedi 5 août dans la soirée, un texte qui devrait permettre aux deux figures de l’opposition.
Le projet de loi largement adopté permet de leur rendre leur éligibilité.
Adoptée par 124 voix pour, 1 contre et 0 abstention,renseigne RFI, la réforme du code électoral sénégalais permet à toute personne condamnée et ayant ensuite bénéficié d’une amnistie ou d’une grâce de figurer sur les listes électorales, et donc de se présenter aux élections.
Si le texte défendu par le gouvernement est promulgué, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, héritier de l’ex-président Abdoulaye Wade, pourront donc se lancer dans la course à la présidentielle de février 2024.
Leur réhabilitation électorale pourrait permettre de contribuer à apaiser en partie les tumultes traversés par le Sénégal.
L’incertitude sur une candidature du président sortant à un troisième mandat, finalement écartée par Macky Sall, avait aussi contribué aux tensions.