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Que retenir de la coopération Pekin-Brazaville après 60 années ?

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En plus des infrastructures construites par son partenaire chinois, la coopération de la Chine-Congo s’est fortement diversifiée et s’étend dans les secteurs comme le pétrole.

La coopération avec la Chine est à la fois « bénéfique et gagnante pour le Congo-Brazzaville », selon le président de la Chambre de commerce de Pointe-Noire, Didier Sylvestre Mavouenzela. « Si je prends le cas de la route [Nationale 1] qui relie Pointe-Noire à Brazzaville [sur près de 520 kilomètres, NDLR], cette route a permis au Congo de jouer son rôle de pays de transit dans la sous-région. La Chine a également été très active dans la construction de barrages et le transport de l’énergie », indique-t-il.

Pour Alphonse Ndongo, analyste économique, plusieurs œuvres au Congo sont l’œuvre de la Chine.  « Qu’il s’agisse des routes, des infrastructures sportives et des bâtiments administratifs… Les étrangers qui arrivent au Congo voient la transfiguration des deux principaux aéroports internationaux du pays : Maya-Maya à Brazzaville et Agostino Neto à Pointe-Noire, qui sont les véritables vitrines de cette coopération ».

Cette coopération a drastiquement augmenté la dette entre Brazzaville et Pékin. « C’est possible qu’il y ait de ce côté une espèce d’alourdissement de la dette, reconnaît Alphonse Ndongo. Car la Chine représente le plus grand stock du poids de la dette du Congo ». En 2021, Brazaville avait demandé une restructuration de sa dette à Pekin,  afin de pouvoir reprendre les discussions bloquées avec le FMI. Une dette qui avait déjà été revue en 2019. En 2022, le Congo devait officiellement à la Chine et à ses entreprises un peu plus de 1 500 milliards de francs CFA (soit plus de 2,2 milliards d’euros). Ce qui représentait près de 40% de la dette extérieure du pays.

La coopération entre les deux pays s’étend également dans le secteur du pétrole. Sur la route qui relie Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, et l’enclave angolaise du Cabinda, des experts chinois exploitent depuis quelques années un important champ pétrolier on-shore, nommé Banga Kayo. « Il est clair que Banga Kayo a des réserves très importantes, se réjouit Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais des Hydrocarbures. La Chine, à travers Wing Wah, fait un excellent travail. On est très heureux de voir cette société travailler à la fois sur le pétrole liquide et l’hydrocarbure gazeux avec des résultats palpables tous les jours. On aimerait bien que les autres suivent le même exemple ».

Essama Aloubou




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