Alors que plusieurs dizaines d’habitants ont déjà perdu leurs maisons dans les glissements de terrains, les fortes pluies ne font que s’abattre sur Brazzaville.
Plusieurs maisons se sont écroulées à Brazzaville suite à des pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays depuis le mois d’Octobre. « Il se passe qu’il y a eu trois grandes pluies qui ont causé un désarroi dans le quartier qui a fait fuir certaines personnes. Derrière moi, il y a des maisons qui sont détôlées (par mesure de précaution) et les occupants sont partis. Ils ne peuvent plus habiter le quartier. Juste à côté il y avait une dame qui avait une grande maison avec 14 portes de locataires. Elle a été engloutie. C’est un manque à gagner pour elle. Elle avait une maison par ici et de l’autre côté », a témoigné un habitant.
Au quartier Don Bosco dans le neuvième arrondissement au nord de la capitale congolaise, plusieurs maisons d’habitation modeste et moderne, ainsi qu’une église pentecôtiste ont été détruites par les fortes pluies.
Les pluies n’ont pas épargné l’ancien cimetière d’Itatolo. Sur les lieux, les populations vivent un spectacle ahurissant avec des débris des linceuls sortis des cercueils des tombes qui vaquent ça et là.
« C’est le désarroi, c’est pratiquement un quartier sinistré. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Nous n’avons pas de laboratoire approprié pour faire face aux épidémies. Si le service d’hygiène peut venir nous désinfecter le secteur, ca serait bien parce qu’il y a crainte d’épidémies », a indiqué septuagénaire.
« Ça nous fait mal au cœur. Nous ne pouvons pas avoir de la joie parce que nous ne savons pas où aller. Ces maisons, c’est le peu que nous avons pu avoir. Les érosions progressent et nous empêchent de mieux vivre. Dans ce quartier nous avons un sérieux problème d’érosions qui emportent nos maisons. Plusieurs personnes ont déserté le coin. Parmi elles, il y a des retraités. Au moment où nous parlons, on peut savoir où est-ce qu’ils vont aller, ou ils vont redevenir locataires », s’inquiètent les habitants.
Pour tenter de freiner la progression des érosions, les habitants du quartier fabriquent des digues avec des moyens du bord pour.
Essama Aloubou