En plus des femmes, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) a également documenté des cas de violences sexuelles chez près d’une vingtaine d’hommes
Dans un communiqué de presse du 24 février dernier, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) révèle que 509 femmes ont été victimes des violences sexuelles en République Démocratique du Congo (RDC), contre 18 hommes, pour un total de 527 victimes. Les cas de violences ont été documentés entre le 1 er janvier et le 31 décembre. Ces chiffres représentent une augmentation de 1%, comparativement à l’année 2022, où le nombre des victimes de cette catégorie s’élevait à 514.
Selon le BCNUDH, les membres des groupes armés dont les ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), la Coopérative de développement du Congo (Codeco), le Mouvement du 23 mars (M23) et les différentes fractions de Mai-mai à la base des atrocités dans le Nord Kivu, le Sud Kivu et l’Ituri sont en grande partie responsables de ces violations, soit une proportion de 83%.
Pour permettre la mise en accusation et les poursuites judiciaires contre les responsables de ces violences, le BCNUDH soutient la mise en place d’une justice transitionnelle. Cette justice doit être centrée sur les besoins des victimes, disposition soutenue par cette structure des Nations-Unies, notamment par le plaidoyer pour l’opérationnalisation de la commission provinciale vérité, justice et réconciliation du Kasaï-central.
Essama Aloubou