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Souveraineté numérique, la douche froide ? Tariq Krim et Bernard Benhamou

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Le podcast est une discussion entre Tariq Krim, entrepreneur dans le web et Bernard Benhamou, directeur de l’Institut de la souveraineté numérique, sur le thème de la souveraineté numérique en France. Les invités discutent de la situation actuelle en France où l’on a l’impression qu’on n’est pas capable de construire nos infrastructures numériques. Ils expliquent que cela n’a pas toujours été le cas et que pendant des décennies, la France avait une vision de construire ses propres infrastructures, notamment après la création de la C2I en 1966.

Ils soulignent que l’une des raisons pour lesquelles la France a perdu sa souveraineté numérique est le manque d’expertise et de décisionnaires compétents. Auparavant, les projets étaient construits par des vrais ingénieurs, alors que maintenant, on a plutôt des consultants qui ne sont pas capables de construire des projets sur le long terme. Les invités s’accordent à dire que la souveraineté numérique est un enjeu majeur pour la France et que pour y remédier, il faut construire nos propres infrastructures numériques, revoir nos politiques publiques et former des experts compétents. En outre, il faut encourager la création d’entreprises innovantes et protéger les données des citoyens contre l’espionnage et la surveillance des autres pays. Enfin, la France doit travailler à renforcer sa coopération européenne pour développer une souveraineté numérique collective.

Tariq Krim et Bernard Benhamou


Dans cette conversation, les experts en technologie Tariq Krim et Bernard Benhamou discutent de la souveraineté numérique et de la campagne présidentielle américaine de 2016. Tariq Krim explique que la France a un vrai problème de souveraineté numérique, car elle est dépendante des entreprises américaines, israéliennes et saoudiennes. Il souligne également que la France avait une longue tradition d’innovation et de construction d’infrastructures numériques, mais qu’elle a perdu cette capacité au fil du temps. Bernard Benhamou ajoute que les entreprises de la Silicon Valley et les grandes entreprises technologiques ont une influence disproportionnée sur la vie des citoyens, car elles ont la capacité de manipuler les données à grande échelle. Il appelle à une réglementation plus stricte de la publicité en ligne et du ciblage publicitaire pour éviter les abus.

Campagne présidentielle américaine de 2016

Les deux experts discutent ensuite de la campagne présidentielle américaine de 2016 et de la façon dont l’équipe de Donald Trump a utilisé les données des utilisateurs de Facebook pour influencer les élections. Tariq Krim souligne que les équipes de Trump ont utilisé des méthodes sophistiquées de big data pour cibler les électeurs et les influencer. Il appelle à une interdiction complète de ces méthodes en Europe.

Les deux experts discutent également des algorithmes utilisés par les grandes entreprises technologiques pour recommander du contenu aux utilisateurs. Ils soulignent que ces algorithmes peuvent être utilisés pour intoxiquer les utilisateurs en leur présentant des informations biaisées ou fausses. Bernard Benhamou appelle à une réglementation plus stricte de ces algorithmes pour éviter les abus.

l’importance de la souveraineté numérique

En conclusion, les deux experts soulignent l’importance de la souveraineté numérique et de la réglementation pour éviter les abus dans le domaine de la technologie. Ils appellent à une plus grande prise de conscience de ces questions et à une action rapide pour protéger les citoyens.
Dans ce transcript, les intervenants discutent du manque d’implication des politiques français dans les enjeux liés aux technologies et plateformes numériques, ce qui les laisse sans défense face aux dérives et problèmes associés. Ils soulignent l’importance d’une politique industrielle qui soutienne les avancées technologiques et les startups, et rappellent l’exemple des États-Unis qui ont financé de nombreuses entreprises clés de la Silicon Valley. Les intervenants s’accordent également sur le besoin d’une éducation et d’un accompagnement des politiques pour comprendre ces sujets et prendre les bonnes décisions. Enfin, ils critiquent le discours dogmatique qui associe toute intervention publique à une menace pour l’équilibre du marché, en soulignant que l’interventionnisme de l’État est un secret bien gardé du succès économique américain.

Le parcours de Aaron Swartz, entrepreneur et activiste internet


Ce transcript est une interview où le sujet principal est l’évolution du rôle politique et éthique de la technologie, avec en toile de fond le parcours de Aaron Swartz, entrepreneur et activiste internet américain décédé en 2013. L’auteur souligne les enjeux de la régulation des nouvelles technologies et regrette l’absence de politique industrielle française en la matière, en comparaison avec les Etats-Unis qui ont su financer et accompagner leurs grandes entreprises technologiques. L’auteur s’interroge également sur la pertinence des débats actuels autour de l’anonymat sur internet, considérant que les vrais enjeux sont plutôt ceux liés à la construction des infrastructures et des outils technologiques. En somme, l’auteur appelle à une prise de conscience éthique et politique pour que la technologie soit au service de l’humain.

La souveraineté numérique de l’Europe


Dans cette transcription, les intervenants discutent de la souveraineté numérique de l’Europe et de l’importance de construire des infrastructures et des outils numériques européens afin de réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis et de la Chine. Ils soulignent que l’inaction sera considérée comme une faute politique dans ce domaine, contrairement au passé où elle était considérée comme bénigne. Ils abordent également l’importance de la coordination des 27 États membres de l’UE, malgré les difficultés de se coordonner. Les intervenants discutent également des différentes positions sur la souveraineté numérique, allant des opportunistes aux militants, et notent que la naïveté de l’Europe vis-à-vis des blocs américains et chinois devient un dossier important. Enfin, ils évoquent la crise de la Covid-19 comme un accélérateur pour la nécessité d’une action politique dans le domaine de la souveraineté numérique.




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