Mardi dernier, une délégation des Chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest, était en visite en Gambie pour tenter de convaincre Yahya Jammeh à céder le pouvoir.
Lors de cette visite officielle, un contingent de force de sécurité a été déployé au siège de la commission électorale et aurait interdit l’accès à un personnel de la commission.
Une situation qui a suscité une vague de réactions au sein de la communauté internationale.
« Le personnel de la Commission, qui a déclaré l’opposant Adama Barrow président élu, s’est vu interdire mardi l’accès aux locaux, sans explication. Certains membres de la police anti-émeute l’avaient empêché d’entrer », a témoigné à l’AFP, Alieu Momar Njie, le président de la Commission électorale indépendante gambienne.
Le représentant de l’ONU, Mohamed Chambas condamne cette intervention des forces de sécurité.
Pour son porte-parole, « c’est une violation du caractère indépendant, garanti par la Constitution, de la Commission électorale », puisque des éléments de l’armée, argumente-t-il, ont pris aussi possession du matériel de la Commission qui a servi pour l‘élection présidentielle. « C’est un acte inacceptable », s’est-il indigné.
Rappelons que le parti de Yahya Jammeh, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) a adressé mardi, un recours à la Cour suprême exigeant l’annulation des résultats de l’élection du 1er janvier donnant victorieux Adama Barrow sur son rival.