En l’espace de deux heures, l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, 81 ans, a été arrêté puis relâché ce vendredi, dans le cadre de remises de peine annoncées le jour même par le gouvernement.
A en croire Africanews, ce dernier s’est présenté brièvement vendredi en prison avant d’être relâché aussitôt. Une manœuvre qualifiée de « honte absolue » par l’opposition.
« Une décision a été prise » pour que M. Zuma, qui avait passé deux mois en 2021 derrière les barreaux pour outrage avant d’être libéré pour raison médicale, « se rende au centre correctionnel d’Estcourt », a déclaré le responsable des services pénitentiaires, Makgothi Samuel Thobakgale.
« Il est arrivé à six heures ce matin et a été admis dans le système » avant d’être « soumis à une procédure de remise de peine » et libéré moins de deux heures plus tard, a-t-il ajouté devant la presse à Pretoria.
Ces remises de peine de « condamnés non-violents » ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale dans le pays, a précisé le ministre de la Justice Ronald Lamola. Elle doivent permettre de libérer plus de 9 000 détenus.
Réagissant à la situation, l’opposition s’est indignée, qualifiant les annonces matinales concernant M. Zuma et les remises de peine d' »insulte monumentale à l’égard de chaque Sud-Africain ».
Le mois dernier, la plus haute cour sud-africaine avait réitéré que M. Zuma devrait retourner en prison pour finir de purger une peine de quinze mois pour outrage, rejetant un appel qui demandait qu’il en soit épargné.