Africa Top Success Ils font l'Afrique
Le lauréat du prix d’art Henrike Grohs est enfin connu. Sur les trois finalistes en lice pour cette première édition, c’est le camerounais Em’Kal Eyongakpa qui a mieux séduit le jury. L’annonce a été faite le 06 mars dernier par le comité d’organisation de la compétition.
A travers la photographie, la vidéo, le dessin, la sculpture, la poésie et les sons, l’artiste Em’Kal Eyongakpa devança les deux autres finalistes, la Zimbabwéenne Georgina Maxim et le Togolais Makouovia Kokou Ferdinand.
Le lauréat, d’après plusieurs sources est un artiste multidisciplinaire qui aborde les histoires vécues, inconnues et collectives à travers une utilisation rituelle de la répétition et de la transformation. Ses idées récentes s’inspirent des systèmes de connaissances indigènes et de l’esthétique, de l’ethnobotanique, de la mycologie appliquée et de la technologie.
L’artiste qui se plaignait en 2012 de la politique culturelle des pays africains qui ne valorisait pas les œuvres d’art sur le plan national s’est enfin imposé. Il confiait en 2012 à Jeune Afrique : « les artistes sont très peu considérés ici. J’ai l’impression que la politique culturelle est élaborée dans le but de nous empêcher de travailler ».
Originaire de Mamfé, dans le Sud-Ouest du Cameroun, l’artiste s’est consacré entièrement à l’art au profit de la médecine.
Il recevra le 13 mars prochain à Abidjan, la prime de 20.000 euros, soit environ 13,1 millions de francs CFA, la cagnotte du prix de la compétition.
Il faut souligner que le prix Henrike Grohs, rend hommage aux œuvres d’ Henrike Grohs, ancienne directrice du Goethe-Institut d’Abidjan, tuée lors d’un attentat survenu le 13 mars 2016 à l’âge de 51 ans.
C’est un prix biennal dédié aux artistes qui vivent, travaillent en Afrique et pratiquent dans le domaine des arts visuels.Il est mis en place par Goethe-Institut et la famille Grohs.
