Douze personnes sont mises en cause ce mardi 2 janvier pour « trahison, complicité de trahison, hébergement, aide et incitation de l’ennemi » par la justice sierra-léonaise dans le cadre des attaques du 26 novembre à Freetown qui avaient visé des casernes, des centres de détention, des postes de police et une armurerie. L’ancien président Ernest Bai Koroma a également été inculpé ce mercredi 3 janvier pour son rôle présumé dans les évènements
Jusqu’ici considéré comme suspect, l’ancien président Ernest Bai Boroma qui a dirigé la Sierra-Léone de 2007 à 2018 avait été interrogé à plusieurs reprises par la police avant d’être placé le 9 décembre sous un régime s’apparentant à l’assignation à résidence. Il a été inculpé de 4 infractions dont trahison et dissimulation de trahison, selon un communiqué du gouvernement signé par le ministre de l’information.
Au moins 20 personnes ont trouvé la mort et 2 000 détenus se sont évadés de prison le jour de l’attaque.
Amadu Koita, un ancien militaire et garde du corps de l’ex-président de Sierra Leone, est considéré par la justice comme un organisateur de l’opération. Amadu Koita est une personnalité très critique du président Julius Maada Bio et de son gouvernement. Parmi les inculpés, il y a également Bai Mahmoud Bangura, un cadre du parti d’opposition APC.
Les inculpés font partie des 85 personnes, principalement des militaires, arrêtées dans le cadre des événements du 26 novembre dernier.
Selon le gouvernement de Sierra Leone, il s’agissait d’une opération pour « subvertir illégalement et renverser le gouvernement démocratiquement élu ».