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Gabon : Pascaline, la sœur d’Ali Bongo derrière le coup d’Etat ?

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L’animosité entre Ali Bongo et sa sœur Pascaline, pourrait-elle pousser cette dernière à vouloir renverser son frère ? La question a tout son sens d’autant plus que Albert Ondo Ossa, candidat d’opposition à la dernière présidentielle, affirme avoir des preuves de son rôle dans le coup d’État.

Même si pour l’instant, on est encore au stade des spéculations, le candidat de l’opposition a soutenu ces derniers jours que le chef de la junte était un produit du système et que derrière lui, se trouvait une partie de la famille Bongo qui souhaiterait perpétuer le système.

On sait que leurs relations n’ont pas toujours été bonnes. Il y a eu des tensions notamment pour partager l’héritage de Bongo père, Omar, l’ex-président à sa mort en 2009.

« Le général Oligui Nguema connaît bien Pascaline, il était l’aide de camp de son père quand elle était cheffe de cabinet de ce dernier. Elle et le nouvel homme fort à Libreville l’ont accompagné jusqu’à la fin de sa vie et sont donc restés liés », indique une bonne source.

Mais selon un observateur, « Pascaline est invisible, elle n’apparaît pas en public. Et la relation entre Ali et Pascaline n’a pas été remise en cause récemment. » « Cette accusation dépasse nos arrangements. On ne peut pas balancer des noms sans élément probant », confie un membre d’Alternance 2023, pour qui Albert Ondo Ossa a peut-être été dépassé par sa frustration de ne pas être président.

Il est vrai que c’est Pascaline qui gérait la fortune du patriarche, et qu’à sa mort en 2009, lorsque Ali lui avait succédé, il l’avait écartée. Il reprocherait à l’aînée de la fratrie un manque de transparence. Mais surtout, il voulait mettre la main sur le patrimoine colossal du père.

Cette succession a entraîné tensions et ressentiments. Alors, le coup d’État serait-il une vengeance ? « C’est prêter beaucoup de poids à Pascaline, d’autant qu’on la voit très rarement en public et qu’elle n’occupe aucun poste officiel », abonde encore un politicien gabonais.

Le putsch viendrait-il d’un groupe plus large faisant partie du clan Bongo, notamment de ceux frustrés par les choix d’Ali Bongo dans les distributions de postes ?

« Ils ont des positions stratégiques et peuvent se coaliser. Mais pour l’instant, c’est juste une théorie comme une autre », insiste un observateur.




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