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Grossesse en milieu scolaire : sale temps pour les auteurs en Côte D’Ivoire

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civyouthNul n’ignore l’impact négatif des grossesses sur le cursus scolaire des apprenants notamment les jeunes filles.

En Côte d’Ivoire, elles sont mineures, élèves mais déjà mamans. Environ 5 000 cas de grossesse non désirées sont enregistrés depuis 2010. Et c’est un peu regrettable.

Un chiffre alarmant qui amène les autorités ivoiriennes en charge de l’éducation à prendre les mesures drastiques pour endiguer le phénomène.

« Ce phénomène touche la quasi-totalité des établissements scolaires depuis une décennie, y compris des écoles primaires. Et près de 40 % de ces jeunes filles ont abandonné l’école », explique Narcisse Kouassi, éducateur à Abidjan.

Selon ce dernier, le phénomène est dû à la défaillance de l’encadrement des élèves.

Pour Yoda Noufou, médecin du travail, cette situation est liée à un manque de moyens financiers des parents, à une défaillance dans l’encadrement des élèves et à l’absence d’un véritable programme d’éducation sur la sexualité.

Le gouvernement ivoirien s’est dit conscient de ces facteurs et reconnaît que ces grossesses précoces constituent « un grave problème de santé publique », a fait savoir son porte-parole, Bruno Koné.

En avril 2014, une vaste campagne de sensibilisation a été lancée dans le pays pour lutter contre ce phénomène.

Baptisé « Zéro grossesse à l’école », le programme permet de mettre à la disposition des élèves des préservatifs et des pilules du lendemain ainsi que des ateliers d’information en matière de santé sexuelle et de reproduction.

En plus de cela, la loi prévoit désormais des poursuites contre les auteurs de grossesses en milieu scolaire.

« Mais, ces mesures sont encore insuffisantes », estime Bernard Tchétché, sexologue, installé dans la capitale économique ivoirienne.

Pour lui, la clé réside dans la mise en place réelle d’un cours d’éducation sexuelle dans les écoles. « Cela doit permettre de parler de sexe sans tabou aux élèves », soutient le spécialiste.

 

 

 




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