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Guinée : Prison à vie requise pour Dadis Camara

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En Guinée, le procureur au procès historique du massacre du 28 septembre 2009 a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’ex-chef de la junte, Moussa Dadis Camara, et six autres anciens responsables militaires ou gouvernementaux, les accusant de crimes contre l’humanité. Alghassimou Diallo, le magistrat, a refusé toute circonstance atténuante, invoquant l’absence de remords des accusés depuis le début du procès en septembre 2022.

Le procureur a demandé au tribunal de déclarer Dadis Camara coupable de meurtres, assassinats, tortures, séquestrations, viols et de responsabilité de supérieur hiérarchique. Il a également requis des peines similaires pour les 11 autres accusés, dont certains sont jugés par défaut ou en fuite. Pour sept d’entre eux, il a demandé la prison à vie avec une période de sûreté de 30 ans, tandis que pour trois autres, il a demandé 15 ans de réclusion, et 14 ans pour les deux derniers.

Le procès doit reprendre le 27 mai 2024 avec les plaidoiries de la défense. Les victimes, qui attendent justice depuis des années, avaient commencé à désespérer avant que l’affaire ne soit finalement jugée sous la junte au pouvoir depuis 2021.

Le massacre du 28 septembre 2009 a fait au moins 156 morts et des centaines de blessés lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry. Selon un rapport de l’ONU, au moins 109 femmes ont été violées.

Les représentants du ministère public ont rappelé la brutalité des actes commis, soulignant l’absence de remords des accusés. Le procureur a insisté sur l’importance d’une condamnation exemplaire pour dissuader de futurs actes similaires, estimant que cela ferait « peser l’épée de Damoclès » sur ceux qui envisageraient de commettre de tels crimes.

Les accusés ont tenté de se dédouaner de leurs responsabilités, mais le ministère public a réfuté leurs arguments, affirmant que Dadis Camara avait planifié et toléré la répression sans prendre aucune mesure contre ses hommes.

Ce procès est un moment crucial pour la justice guinéenne et les victimes, offrant l’espoir d’une reconnaissance officielle des atrocités commises et d’une condamnation des responsables.




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