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La diaspora nigérienne envoie un message « poignant » à la Cedeao

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En France mais aussi au Canada, la diaspora nigérienne reste préoccupée par la situation au pays, marquée notamment les sanctions ainsi que la menace d’une intervention militaire au Niger par la Cedeao, en vue de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président « démocratiquement » élu.

Ce dernier a été, faut-il le rappeler, renversé le 26 juillet dernier par un groupe de militaires.

Samedi dernier, le Conseil des Nigériens de France (CONIF) a pris à Bobigny (banlieue parisienne) pour apporter son soutien à la population nigérienne.

Selon RFI, près de 150 Nigériens de la diaspora ont répondu à cet appel.

Pour ces derniers, l’une des priorités est de soutenir les populations qui sont les premières victimes des sanctions.

« On a proposé une caisse de solidarité, pour voir, dans la mesure du possible, ce qu’il faut mettre à la disposition du peuple », explique Adam Oumarou, le président du Conif.

« Vous n’êtes pas sans savoir que l’électricité a été coupée, ça peut donc être une option d’acheter des groupes électrogènes, pourquoi pas, pour pouvoir les aider dans ce calvaire qu’ils traversent ».

Une autre inquiétude, celle de centaines d’étudiants dans l’impossibilité de faire leur démarche de demande de visa.

« Parmi les 150 (étudiants), d’après l’information que nous avons reçue, il parait que c’est une dizaine qui ont eu leur visa, tout le reste sont soit en cours de traitement, soit en train de déposer leur dossier, et aujourd’hui, le consulat de France au Niger est fermé jusqu’à nouvel ordre« .

Autre préoccupation, les familles qui sont bloquées aux frontières.

« Il y en a certains dont leur visa a expiré, ils sont encore là, ils sont bloqués, on fait comment ? Tout ça, ça fait partie de nos échanges aujourd’hui, pour soutenir nos compatriotes« .

Une pétition aussi a été lancée, adressée à la Cédéao, pour mettre fin aux sanctions et à la menace d’intervention militaire.

Pour Adam Oumarou, président du CONIF, le premier message à faire passer, c’est « l’appel au calme, et aussi, l’appel à la sérénité, et surtout, d’arrêter la guerre, c’est vraiment un message que nous, en tant que Nigériens de la diaspora, on essaie de faire passer. C’est déjà beaucoup, parce que la paix n’a pas de prix !« 

« Après, le deuxième message qu’on peut apporter à nos compatriotes, que ce soient les compatriotes qui sont à l’étranger ou qui sont chez nous, c’est de comprendre que la situation que nous vivons aujourd’hui est sans précédent et que cette situation, il faut passer par la voie diplomatique pour la régler, parce que, tout simplement, l’urgence pour nous aujourd’hui c’est le retrait pur et simple des sanctions de la Cédéao, parce que c’est la population qui paye, et d’un autre côté, (le retrait) des menaces de guerre. On a une position qui est très claire : nous nous opposons à toute intervention militaire au Niger« .

Au Canada également, une centaine de personnes, qui placent la paix au sein de leurs préoccupations, se sont également rassemblées dans un parc du centre-ville à Montréal samedi 12 août.

« Nous avons comme principal objectif de lutter pour la paix, au Niger, en Afrique et au Sahel… Nous n’avons pas de parti pris, nous prenons acte du changement de régime« , explique Khalid Djado, le porte-parole de l’association Soutien Niger, au micro de RFI.




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