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L’Afrique du Sud vit un manque cruel d’électricité, ce qui explique des délestages intempestifs qui peuvent parfois durer jusqu’à 12 heures. « Nous déclarons l’état de catastrophe nationale pour répondre à la crise de l’électricité et son impact », a déclaré le président Cyril Ramaphosa ce jeudi 9 février dans son discours annuel sur l’état de la Nation.
« A circonstances extraordinaires, mesures extraordinaires », a-t-il justifié comme ce fut le cas il y a quelques mois en pleine pandémie de Covid-19.
Les populations expriment depuis quelques semaines déjà leur mécontentement dans la rue à travers des manifestations dans plusieurs villes, à l’appel de l’opposition et des syndicats.
D’après les estimations du ministre de l’Énergie, les délestages faisaient perdre au pays environ 50 millions d’euros par jour.
Largement dépendante des énergies fossiles, l’Afrique du Sud peine à amorcer la transition vers les énergies propres bien qu’un plan d’investissement de 98 milliards de dollars a été approuvé par les pays riches l’an dernier à la COP27 dans le cadre d’un accord pour une « juste transition ».
Cette mesure qui prend effet dès son annonce devrait, selon le chef de l’État, aider à mieux centraliser la réponse à apporter et accélérer la mise en place de certains projets, en évitant des blocages administratifs. Ainsi, a-t-il annoncé la création d’un nouveau poste de « ministre de l’Électricité » qui sera « rattaché à la présidence ».
