Environ 250 ressortissants burkinabè, majoritairement des femmes et des enfants sont de retour au pays. Et ce serait contre leur volonté. Privés de leurs biens et de leurs documents administratifs, d’après les témoignages, ces derniers seraient expulsés du Ghana.
Le constat est dressé par une délégation gouvernementale burkinabè qui s’est rendue jeudi 13 juillet à Dakola, commune proche de la frontière avec le Ghana.
Dans communiqué officiel, les autorités ghanéennes ont démenti avoir refoulé des réfugiés burkinabè.
Selon les explications de la ministre de la Solidarité nationale, Nandy Some Diallo, les personnes rapatriées ont été reçues depuis mardi dans trois régions différentes, le long de la frontière.
“Ces compatriotes ont été refoulés par la partie ghanéenne sans vraiment une information officielle de sa part”, a-t-elle précisé.
Le ministère ghanéen de la Sécurité nationale a démenti les accusations d’expulsion, et soutient au contraire prendre correctement en charge les réfugiés le long de sa frontière.
Le secrétaire exécutif du Ghana Refugee Board Tetteh Padi affirme au contraire que 3 200 burkinabè ont été enregistrés dans son centre d’accueil.
« Nous avons installé un centre de réception des réfugiés dans la région de l’Upper East. Certains vivent encore chez les communautés qui les ont accueillis et nous sommes en train de transférer vers ce centre. Il a une capacité d’accueil de 2 100 personnes, sans compter les abris que nous avons installés et qui peuvent en accueillir 4 000 supplémentaires. Et nous avons encore largement de la place pour de nouveaux venus. », a-t-il soutenu.