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Les BRICS, une rupture avec la chaine d’endettement du FMI ?

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Plus de la moitié des pays en développement à faibles revenus sont en situation de surendettement, alerte le Fonds monétaire international (FMI) ; une situation qui les asphyxie économiquement et retarde leur développement. Se basant sur une note publiée le mercredi 13 septembre 2023 sur ses dernières données actualisées, l’institution financière mondiale précise que le montant total de la dette au niveau mondial s’élevait en 2022 à 238% du Produit intérieur brut (PIB) : 235.000 milliards de dollars américains, soit 9 points de pourcentage de plus qu’en 2019.

« La dette pour les pays notamment africains a, par exemple, plus que doublé ces dix dernières années. Et le problème, c’est que la hausse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale américaine augmente la valeur du dollar, ce qui augmente automatiquement la dette que les pays africains doivent rembourser, car ils se sont endettés beaucoup en dollars », explique Thomas Grjebine, responsable du programme macroéconomie au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) cité par Rfi.

C’est « une catastrophe pour les pays pauvres », a commenté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guetteres.

Depuis plusieurs années déjà, il est reproché à l’institution financière basée à Washington de mettre en œuvre une politique d’endettement visant à rendre les pays en développement de plus en plus dépendants des prêts aux taux d’intérêt élevés.

Sur cette question, l’ambassadeur égyptien Mohamed Hegazi, ancien adjoint du ministre des Affaires étrangères pour les affaires africaines, pense que les BRICS offrent une bouée de sauvetage avec un nouveau système financier et économique basé sur une politique de remboursement de dettes plus flexible et plus équilibré.

« En ouvrant la porte à de nouveaux pays africains, les BRICS pourraient combattre l’agenda des institutions financières en redonnant de la valeur aux devises locales au détriment du dollar et en faisant la promotion des échanges commerciaux équitables dans un système d’intérêt commun », indiquait-il lors d’une communication ce 17 septembre dans le cadre de la 57ème session de formation de jeunes journalistes au Caire, en Egypte.

En effet, six nouveaux pays ont été autorisés à intégrer les BRICS. Il s’agit de l’Arabie Saoudite, de l’Argentine, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de l’Éthiopie et de l’Iran. Dès le 1er janvier 2024, le groupe de BRICS élargi à ces nouveaux adhérents concentrera à lui seul près de la moitié de la population mondiale, un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial et environ 16% du commerce global.

Outre les avantages économiques pour lutter contre la crise de la dette mondiale, les BRICS représentent également une globalisation culturelle et humanitaire.




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