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Mines au Togo: savoir négocier pour l’adoption d’une convention sectorielle

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MinesAu Togo, les relations de travail entre employeurs et employés dans le secteur minier débouchent souvent sur des tensions notamment en matière de revendications sociales. Une situation qui ne favorise guère un climat de paix, facteur de développement socio-économique d’un pays.

Afin de prévenir  et de gérer des conflits au sein des entreprises de ce secteur et de défendre leurs intérêts, des délégués syndicaux et du personnel et des travailleurs des mines de quatre syndicats, à savoir SYDEMINES, SYNAMITO, SYNEM et SYNAPOSTES, ont été sensibilisés sur le fondement du dialogue social dans l’entreprise comme « levier de paix sociale ».

Ceci, à travers un séminaire atelier le vendredi 1er décembre 2017 dans la capitale togolaise.

A en croire le Secrétaire général Adjoint de SYDEMINES, également coordonnateur national de l’Ong belge Solidarité Mondiale (WSM), Kodjovi Sédonou, l’organisation de la rencontre intervient suite au constat selon lequel il ressort d’une étude que le secteur minier n’est pas doté de textes qui le régissent.

« Il n’y a pas de Convention du secteur des mines, du moins cela ne produit pas des fruits. Rien ne bouge ! De ce fait, les travailleurs de ce secteur à haut risque sont obligés de se ranger sur la Convention interprofessionnelle du Togo », a-t-il relevé.

Mais, fait remarquer M Sédonou, « il faut des textes spécifiques à ce secteur, que nous n’en avons pas ».

Pour ce dernier, « le dialogue qui devrait favoriser l’adoption d’une convention dans les mines, n’existe pas ».

« Cette convention, nous avons commencé par la négocier mais à un moment, les employeurs ont quitté la table de négociation », affirme-t-il avant de soutenir que l’atelier de renforcement de capacités devrait leur permettre de mieux négocier ladite Convention, « sans blesser personne ».

Revenant sur l’importance que revêt  le dialogue social au sein d’une entreprise, M Sédonou souligne que c’est un facteur fondamental du travail décent.

A ce titre, il faut que ce dialogue soit permanent dans le monde du travail, entre employeurs et employés et aussi avec les pouvoirs publics. Sans cela, note ce dernier, « chacun voudra aller dans sa direction ou camper sur sa position ».

La rencontre a donc permis aux participants de développer des prédispositions et des capacités de dialoguer, des capacités fondées sur une méthodologie cohérente de négociation et des connaissances relatives à la prévention et la gestion des conflits.

A noter que l’organisation de cet atelier de sensibilisation a reçu l’appui technique de l’Ong SADD qui, depuis 2008, ne cesse d’œuvrer pour la promotion des droits humains en général notamment les droits économiques et socioculturels en faveur des travailleurs vulnérables à savoir ceux de la Zone franche, des mines et carrières, les travailleurs domestiques, ceux du secteur informel et également du monde rural.

 

 




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