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RDC: que cache la démission surprise du directeur du Centre national de traitement de la Ceni ?

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La démission de Jonathan Seke Mavinga a provoqué un remous au sein de l’opinion congolaise. Des réactions fusent de part et d’autres. Même si à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC, personne ne maîtrise les réels motifs de cette démission de l’expert électoral et diplômé en génie informatique, Corneille Nangaa (photo), le président de la Ceni a du moins pris acte de sa lettre de démission avant son départ aux USA.

Le désormais ex-directeur du centre national de traitement évoque une raison de santé. «Mon état de santé qui ne me permet pas d’être efficace et de donner un bon rendement à mon poste de directeur informatique de la Ceni », a-t-il écrit dans sa lettre de démission du 9 juin dernier.

Selon nos confrères de Jeune Afrique, certains soutiennent que Jonathan SekeMavinga a été poussé à la démission, d’autres ajoutent qu’il lui serait reproché d’avoir remis aux experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) le fichier électoral contenant six millions d’électeurs inscrits sans empreintes digitales ou à empreintes partielles.

Une dernière hypothèse catégoriquement rejetée par la Ceni. « Rien à voir avec l’audit du fichier électoral ! », jure-t-on dans l’entourage de Corneille Nangaa.

Dans le pays, aucune information n’a filtré entre-temps sur cette démission surprise du directeur du Centre national de traitement, structure qui compte quelque 120 agents et est chargée, entre autres, de la centralisation, du traitement et de la consolidation des données biométriques au sein de la Ceni.

Ce déficit de communication officielle a rapidement laissé place à des soupçons au niveau états major des partis politiques, voire dans les mailles  des organisations internationales.

C’est surtout une « question de perte de confiance », précise-t-on du côté de la Ceni.

«Mi-avril, de retour d’une mission à Abuja, au Nigeria, où il accompagnait son président Corneille Nangaa, Jonathan Seke Mavinga s’est envolé dans la foulée vers Dallas pour une visite privée et sans autorisation de son patron. Nangaa en a alors informé le bureau de la Ceni qui a exigé des explications, voire la révocation du Seke Mavinga. Ce dernier présentera d’abord des excuses pour son départ précipité aux États-Unis, soutenant qu’il ignorait qu’il lui fallait une autorisation préalable de sa hiérarchie. C’est lorsqu’il regagne Kinshasa, début mai, qu’il annonce son intention de démissionner », rapporte Jeune Afrique.

Les observateurs pensent que la Ceni ne pouvait se séparer de son directeur du Centre de traitement alors que l’audit de l’OIF est pendant mais Nangaa rassure que ce départ n’a aucun impact sur le processus électoral. Et selon nos informations des tractations seraient en cours pour le remplacement de Jonathan Seke Mavinga.

Photo: Corneille Nangaa, le président de la Ceni 




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