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Selon l’OIT, la prostitution génère plus de 170 milliards de dollars

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L’exploitation sexuelle est considérée par l’Organisation Internationale du Travail comme du travail forcé et, les bénéfices financiers qui en découlent constituent des profits illégaux. Pourtant, ce secteur pèse à 73% sur les 236 milliards de dollars générés dans le monde chaque année.

Selon l’organisation, ces profits ont fortement augmenté ces dernières années parce que le nombre de personnes forcées à travailler dans le monde est en continuelle hausse depuis dix ans. Entre 2014 et 2024, le montant total des profits illégaux tirés du travail forcé a augmenté de 64 milliards de dollars (soit 37%).

Le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), publié ce mardi 19 mars, indique la prostitution se situe devant d’autres secteurs comme l’industrie (35 milliards de dollars), les services, l’agriculture et le travail domestique. Selon Michaelle De Cock, co-auteure/autrice du rapport à l’OIT, « les exploiteurs sexuels font un profit obscène sur le dos des victimes ».

« Le travail forcé perpétue les cycles de pauvreté et d’exploitation et porte atteinte à la dignité humaine. Nous savons aujourd’hui que la situation n’a fait qu’empirer. La communauté internationale doit s’unir d’urgence pour prendre des mesures afin de mettre fin à cette injustice », préconise le Togolais Gilbert Houngbo, Directeur général de l’OIT.

Le rapport de l’OIT, Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé classe ainsi les zones géographiques : en Europe et en Asie centrale, les profits illégaux annuels tirés du travail forcé sont les plus élevés (84 milliards de dollars), suivis par l’Asie et le Pacifique (62 milliards de dollars), les Amériques (52 milliards de dollars), l’Afrique (20 milliards de dollars) et puis les États arabes (18 milliards de dollars).

Les États devraient veiller au respect des conventions internationales et du protocole de 2014 dont une soixantaine de pays sont signataires. Pour lutter contre le travail forcé, l’OIT souligne le besoin urgent d’investir dans des mesures d’application pour endiguer les flux de profits illégaux et tenir les auteurs pour responsables en s’attaquant en priorité aux causes profondes du phénomène tout en protégeant les victimes.




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