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Standard & Poor’s: l’Ethiopie demeurera, 4 ans encore, un champion de la croissance africaine

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(Agence Ecofin) – Standard & Poor’s a déclaré vendredi dans sa note sur l’Ethiopie, que ce pays restera durant les quatre prochaines années encore, un des champions de la croissance en Afrique subsaharienne, avec un taux moyen de progression du Produit Intérieur Brut réel (c’est à dire hors inflation), de 7% sur la période 2015-2019. Entre 2010 et 2014, la somme des valeurs ajoutées de l’économie éthiopienne a progressé à un rythme moyen de 10%, tirée par des investissements publics qui ont couvert presque tous les secteurs.

Mais le pays de 80 millions d’habitants doit encore faire face à un certain nombre de défis. Même si le PIB par habitant s’est amélioré passant du simple au double ces dernières années, il reste à un niveau faible (750 $), comparé à celui de certains autres pays d’Afrique subsaharienne. Malgré un gros investissement de 1 milliard $ (1,5% du PIB) dans l’agriculture rurale, l’impact de la sécheresse a été fort. La croissance économique a chuté ainsi de 3 points de base en 2015 à 6,5%, contre 9,5% en 2014. Une contre-performance résultant de la réduction du pouvoir d’achat des populations et donc de la consommation.

Le gouvernement éthiopien devra aussi surveiller le niveau d’endettement des entreprises parapubliques en charge du développement de plusieurs projets, notamment dans les secteurs des transports de l’eau et de l’énergie. S&P relève que pour plusieurs d’entre elles, la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous et le volume de leur endettement, pose le risque de faire passer la dette publique de 30% à 60% du produit intérieur brut.

Etant importateur net de pétrole, l’Ethiopie bénéficie actuellement de la baisse des prix sur le marché mondial. Pour autant, sa balance extérieure s’est un tout petit peu repliée, passant d’un solde positif représentant 15% du PIB à seulement 14,5% du PIB. Bien plus les réserves de change ne représentent plus que deux mois des capacités d’importation du pays, du fait de la baisse des matières premières exportées. Dans ces conditions, le pays a conservé ses notes B/B sur le long et le moyen terme, avec perspectives stables.

Idriss Linge




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