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Au Togo, l’opposition renoue avec les mouvements de contestation du régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. La stratégie demeure la même: la pression de la rue. Le mot d’ordre demeure inchangé: le retour à la Constitution de 1992.
Si le leader du Parti national panafricain (PNP), est présenté comme celui qui donne du fil à retordre au pouvoir de Lomé, il est taxé dans l’autre camp d’avoir des relents de djihadisme.
En effet, la semaine dernière, le ministre en charge de l’Agriculture, Ouro-Koura Agadazi a accusé ouvertement sur les médias le président du PNP de « djihadiste ».
A en croire des informations qui circulent dans la presse locale, lesquelles seront confirmées par le PNP, le gouvernement togolais aurait entrepris de recruter des jeunes de nationalité burkinabé qui auraient pour but d’infiltrer les rangs des partisans du PNP de Tikpi Atchadam.
Cette manœuvre viserait, selon les responsables du parti, à faire passer ces jeunes pour des djihadistes au service du PNP. Ils seront ensuite, selon le plan qu’aurait échafaudé le gouvernement, présentés au public lors d’une conférence de presse.
Les mêmes sources soulignent que ces jeunes Burkinabè sont déjà dans la capitale togolaise.
« A force de brandir cette histoire de djihadiste à tout vent pour discréditer le PNP et son président, le régime de Faure Gnassingbé risque de s’attirer des ennuis. On apprend que le fameux individu qui a brandi les armes en pleine manifestation le 19 août à Sokodé serait du groupe », écrit notre confre L’Alternative.
La réaction du gouvernement est vivement attendue afin de situer l’opinion.
