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AES : vers une monnaie commune à l’effigie des putschistes ?

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Le nom de cette monnaie unique à laquelle aspirent le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourrait s’appeler « le Sahel », selon des sources proches des régimes malien, nigérien et burkinabè. Des modèles de billets à l’effigie du colonel Assimi Goita, du capitaine Ibrahim Traoré et du général Abdourahmane Tiani circulent déjà sur les réseaux sociaux. Mais, pour en arriver là, ces trois pays qui ont annoncé depuis le mois dernier leur décision de se retirer de la CEDEAO devront passer par bien des étapes complexes.

Pour le général Abdourahmane Tiani du Niger, « la création d’une telle monnaie constitue une étape nécessaire pour que le Niger, le Mali et le Burkina sortent de la colonisation et recouvrent leur souveraineté ». Même son de cloche du côté de Ouagadougou où le président de transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, ne manque pas d’occasion pour rappeler sa volonté de couper tout lien avec la France.

La création d’une monnaie n’est pas un processus facile. Mais face à la détermination des dirigeants des pays de l’Alliance des États du Sahel de s’affranchir du Franc CFA, rien ne semble refroidir leur ardeur.

D’abord, les pays de l’AES devront quitter l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour matérialiser leur renonciation au Franc CFA, monnaie commune aux huit Etats membres. Selon le traité UMOA (Union monétaire ouest-africaine) et le traité modifié de l’UEMOA, un pays ne peut quitter le franc CFA sans quitter l’UMOA.

Ensuite, si les trois pays AES coupent le cordon CFA, ils devront de ce fait renoncer aux autres avantages, notamment douaniers liés à la zone UEMOA : la libre circulation des biens, des personnes et des marchandises dont ils continuent de bénéficier.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger doivent enfin comprendre que le prix à payer pour créer leur propre monnaie engage également l’avenir de leurs différentes populations sur le plan économique et monétaire. En effet, la création d’une monnaie implique de posséder d’importantes réserves de change en vue d’assurer à la nouvelle devise une certaine stabilité, des infrastructures adéquates pour battre la monnaie, créer un fonds de stabilisation et une banque d’investissement.




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