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Bon à savoir: pourquoi laver les vêtements neufs avant de les porter ?

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L’on a l’habitude de porter des vêtements neufs aussitôt payés ignorant qu’ils drainent des perturbateurs endocriniens et substances cancérogènes. L’Agence française de sécurité sanitaire pointe dans un rapport les nombreuses substances toxiques dans les vêtements ou chaussures neufs et émet quelques recommandations pour limiter les risques.

Vous décidez le matin d’enfiler le joli pull noir acheté la veille en soldes et le soir, en l’enlevant, vous constatez des petites plaques rouges sur vos bras et vos épaules. Si vous vous reconnaissez dans cet exemple de mésaventure, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e).

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié le 4 juillet 2018 un rapport dans lequel elle explique que « des cas d’allergies et d’irritations cutanées en lien avec des vêtements ou des chaussures lui sont régulièrement rapportés ». C’est pourquoi elle recommande au consommateur de laver, avant de le porter pour la première fois, tout vêtement susceptible d’entrer en contact avec la peau.

Substances cancérogènes et perturbateurs endocriniens

Dans ce rapport, l’agence explique avoir mené une expertise afin d’identifier les substances chimiques susceptibles d’être présentes dans les chaussures et vêtements neufs et pouvant être à l’origine d’allergies et d’irritations cutanées. Pour mener cette expertise, elle a réalisé une revue de la littérature scientifique, complétée par des essais sur un échantillonnage de vêtements neufs prélevés dans plusieurs points de vente et des chaussures ayant entraîné des plaintes de clients.

Au total, une vingtaine de familles de substances chimiques ont été recherchées dans les vêtements et une cinquantaine de substances dans les chaussures.

« Ces analyses ont permis d’ajuster les familles de substances chimiques à rechercher et de confirmer entre autres la présence de nonylphénols (ndlr : perturbateurs endocriniens), de nonylphénolséthoxylates ou encore de formaldéhyde (ndlr : cancérogène). Elles ont également permis d’identifier des substances non analysées en routine, pouvant entrainer des dermatites de contact telles que la 1,4-paraphénylènediamine ou des dérivés organostanniques, ou des colorants azoïques », détaille l’Agence.

De plus, celle-ci a analysé des articles portés par une trentaine de patients d’allergologues et suspectés d’être associés à leurs réactions cutanées. Sont suspectés d’être à l’origine de ces symptômes le benzidine (cancérogène), le chrome 6, le nickel, la résine 4-tertbutylphénolformaldéhyde (cancérogène) et le colorant azoïque, très utilisé dans le monde du textile. Au vu des premiers résultats de l’étude, l’Agence a décidé de poursuivre son enquête sur d’autres patients jusqu’en octobre 2018, et elle publiera ses nouveaux résultats ultérieurement.

En attendant des recommandations sont faites à l’endroit des décideurs et des professionnels du textile. L’agence recommande aux décideurs de baisser le seuil réglementaire de chrome 6 dans les articles en cuir, car elle constate des réactions allergiques en-dessous de la valeur réglementaire, et de fixer un seuil pour le nickel dans les textiles. Elle demande aux responsables de la mise sur le marché des textiles de s’assurer auprès de leurs fournisseurs de l’absence de substances CMR (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction) ou de produits irritant la peau dans leurs articles.




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