Ce lundi 15 novembre 2021, un vote devrait avoir lieu au niveau du Conseil de sécurité et de paix des Nations Unies pour le renouvellement ou non du mandat de la mission de maintien de paix des nations unies dans le pays, (Minusca). Président de l’Assemblée nationale de la Centrafrique, Mathieu Sarandji a critiqué avec véhémence cette mission.
Alors que le sort de la Minusca sera décidé ce lundi à l’issue d’un vote au Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji est monté au créneau pour dénoncer les agissements de certaines troupes de la Minusca.
« Autant nous soutenons (que) certains contingents de la Minusca font du très bon travail, mais il y en a d’autres par contre, on égorge (à leur) nez et à leur barbe ! Ils ne réagissent pas ! Et c’est ça qui contribue à créer un fossé énorme entre la population et la Minusca, aujourd’hui ! », déclare-t-il.
En effet, depuis plusieurs mois, le contingent de la Minusca est accusé par les populations de passivité et de complicité avec les forces rebelles. Et des manifestations se multiplient pour demander leur départ.
Alors que plusieurs observateurs accusent les gouvernants d’avoir orchestré ces manifestations, le président de l’hémicycle s’insurge en faux contre ces allégations.
« Les manifestations contre la Minusca… C’est un pays de liberté. Cela n’a pas été initié par un leader de parti politique ! Ce sont les Centrafricains qui en ont marre ! », a-t-il lancé avant d’appeler plutôt à une modification du mandat de la Minusca.
« Il semble que les Nations unies nous ont dotés d’un mandat robuste, mais ce mandat robuste-là, on ne le voit pas. Le renouvellement de la Minusca, si c’est pour faire donner la même prestation, il faudrait se poser des questions. On accuse aussi la Minusca de doter les groupes rebelles en munitions de guerre ! Je n’invente rien, je n’ai pas vu. Mais voilà, cela aussi concourt à renforcer la perception négative de la population vis-à-vis de la Minusca », a-t-il conclu.