« On attendait depuis longtemps un État ayant des principes et qui prenne l’initiative d’invoquer l’application de la Convention de prévention du génocide », a déclaré sur Rfi, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés.
L’initiative tant souhaitée vient de Pretoria qui saisit la CIJ, organe judiciaire des Nations unies, pour examiner d’éventuels actes de « génocide » dans la bande de Gaza. Dans un document de 84 pages, l’Afrique du Sud accuse Israël de violer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et demande à ce tribunal de l’ONU, basé à La Haye, et qui règle les différends entre États, de prendre des mesures d’urgence.
Cette nouvelle est accueillie avec soulagement par des Palestiniens qui ont envahi ce mercredi 10 janvier la place Nelson Mandela à Ramallah, sous la statue de l’ancien président d’Afrique du Sud, avec des drapeaux de la nation arc-en-ciel et des banderoles écrites en xhosa.
Cette procédure judiciaire en plusieurs étapes s’ouvre ce jeudi par des audiences inédites, ces jeudi 11 et vendredi 12 janvier, devant la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas.
Il revient donc à la Cour internationale de justice (CIJ) d’étudier la requête de l’Afrique du Sud, pendant que Israël rejette « avec dégoût » ce qui est qualifié à Jérusalem et Tel-Aviv de « diffamation » sud-africaine. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu soutient que l’armée de son pays se conduit « avec une moralité sans équivalent ».
Notons que c’est la première fois qu’un État mène une telle action contre Israël.