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Au Mali, renseigne RFI, les autorités de transition ont libéré des prisonniers du groupe État islamique au Sahel. Selon la radio mondiale, ces libérations récentes sont celles de cadres jihadistes importants. Objectif de Bamako : obtenir une trêve avec le groupe.
Les noms des deux principaux chefs jihadistes sont confirmés par plusieurs sources sécuritaires maliennes et diplomatiques.
Le premier, Oumeya Ould Albakaye, avait été arrêté par la force française Barkhane en juin 2022 avant d’être remis aux autorités maliennes de transition.
Le second, Dadi Ould Cheghoub, plus connu sous le nom d’Abou Dardar, avait également été arrêté par Barkhane, en juin 2021. C’était même sa seconde arrestation, puisqu’Abou Dardar faisait partie des prisonniers libérés en échange des otages Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé, en octobre 2020.
De source sécuritaire malienne, ces libérations ont plusieurs contreparties : la libération d’otages maliens et l’instauration d’une trêve qui doit permettre aux autorités de transition de mener leurs activités, notamment électorales, dans les zones contrôlées par le groupe État islamique, et principalement à Ménaka.
Une telle trêve permettrait également de redéployer des militaires dans le nord-est du Mali, dans un contexte où la Minusma sur le départ va devoir abandonner ses bases.
