Le président français s’est exprimé lundi dernier sur la crise nigérienne devant les ambassadeurs français. Au Niger, le CNSP fait part de sa « consternation » après les propos d’Emmanuel Macron, jugés « infantilisants » pour les chefs d’État africains.
Dans un communiqué diffusé vendredi en fin d’après-midi, la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger dénonce une « ingérence supplémentaire ».
« Apeurer et instrumentaliser la Cédéao pour les obliger (…) à adhérer au projet néocolonialiste d’un autre âge d’invasion du Niger. »
Telles sont les intentions prêtées à Emmanuel Macron. Selon la junte, le président français agite « la psychose d’un risque régional de contagion de putschs » pour pousser la Cédéao à intervenir militairement.
Dans son discours, le président français déplorait une « épidémie » de coups d’État. « Nous soutenons l’action diplomatique de la Cédéao, et militaire quand elle le décidera », avait poursuivi le chef de l’État français.
Justifiant son soutien à Mohamed Bazoum, M. Macron rappelait qu’il était un « président démocratiquement élu, venant d’une ethnie minoritaire ».
Pour le CNSP, cette mention vise « à fabriquer une division ethnique artificielle pour opposer les Nigériens les uns aux autres ».