Mark Zuckerberg, le patron de Meta la maison-mère de Facebook, n’a pas hésité à s’excuser par rapport aux manquements de son réseau social en ce qui concerne la protection des enfants et des adolescents. Il n’a pas été le seul. Les dirigeants d’autres réseaux sociaux notamment Linda Yaccarino (X, anciennement Twitter), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) ont également été convoqués le 31 janvier dernier au Sénat américain.
Les patrons de ces principaux réseaux sociaux ont été entendus par une commission sénatoriale sur la montée de la désinformation, les discours de haine et l’extrémisme sur leurs plateformes ainsi que les conséquences parfois dramatiques pour les jeunes.
En citant le scandale de Cambridge Analytica qui a influencé le vote des électeurs en 2016 en faveur de Donald Trump, les propos fallacieux et inflammatoires que Facebook a autorisés sur sa plateforme ou encore une publicité mensongère visant Joe Biden que Facebook a refusé de retirer, le sénateur républicain de la Caroline du Sud, Lindsay Graham, a lancé : « Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises devant nous, je sais bien que ce n’est pas votre intention au départ, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens ».
Devant les familles d’adolescents victimes de harcèlement, de chantage ou d’exploitation sexuelle en ligne, Mark Zuckerberg n’a eu d’autre choix que de s’excuser. « Je suis désolé pour tout ce que vous avez traversé, pour les épreuves qu’ont subies vos familles. C’est pourquoi nous investissons autant. Et nous allons continuer nos efforts, les plus importants du secteur, pour nous assurer que personne n’ait à traverser les mêmes souffrances que vos familles », a déclaré le cofondateur de Facebook.
De nombreux élus souhaitent mettre en place davantage de règles pour mieux contrôler les contenus sur les réseaux sociaux. « Je ne pense pas que vous allez résoudre le problème. Le Congrès devra vous aider », a déclaré le sénateur John Neely Kennedy aux dirigeants.