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Cameroun: Amnesty International charge l’armée dans l’affaire d’exécution de femmes et enfants

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Dans une vidéo, diffusée récemment sur les réseaux sociaux, le monde entier a assisté à des violences exercées et froides exécutions de femmes et enfants par des hommes en treillis.

L’Amnesty International, dans une sortie sur l’affaire, affirme qu’il s’agit bien évidement des militaires camerounais. Se prononçant dans un communiqué publié jeudi, elle confirme que la vidéo a été tournée dans le nord du pays où l’armée camerounaise est engagée contre les jihadistes de Boko Haram.

Aussi a-t-elle ajouté, « En termes de paysage, nous avons pu déterminer que la vidéo a été filmée dans la zone de Mayo Tsanaga, dans l’extrême nord du Cameroun. Et aussi ce qui est choquant dans cette vidéo, c’est que les soldats peuvent être identifiés ! Parmi les soldats visibles sur la vidéo, il y a un soldat de second rang qui est appelé par un autre « Cobra » et un autre caporal chef appelé « Tsho-tsho »… Et ces noms veulent dire que ce groupe peut être identifié.« 

Par la voix de Ilaria Allegrozi, leur chercheuse spécialiste de la région du lac Tchad, Amnesty International à Londres demande qu’une enquête indépendante et crédible soit menée.

« Nous avons mené des analyses approfondies des armes, des dialogues et des uniformes qu’on voit dans la vidéo, avec des techniques de vérifications numériques et des témoignages sur le terrain. Et tout cela suggère fortement que ceux qui ont perpétré ces exécutions sont des soldats camerounais. En termes d’armes utilisées par exemple… c’est dur de se tromper. La vidéo montre vraiment clairement des uniformes utilisés par l’armée camerounaise et des armes qui concordent avec celles de l’armée camerounaise.»

Pour Me Akere Muna, candidat à la présidentielle d’octobre et actuel vice-président de Transparency international au Cameroun, il s’agit d’actes à blâmer et à punir. Interrogée par la rédaction de RFI, elle affirme:  « On espère que le gouvernement va diligenter une enquête, qu’elle sera rendue publique et que… s’il était avéré que c’était en territoire camerounais et avec des soldats camerounais, ceux-ci soient châtiés avec la dernière sévérité. »

Le gouvernement camerounais qui est tenu responsable de ces faits, a ouvert une enquête pour situer les responsabilités et prouver la véracité des faits. Toute fois, s’il faut s’en tenir à la déclaration du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, il n’est que question de  » «fake news» et «d’horrible trucage», les militaires ne sont pas camerounais et les faits filmés ne se déroulent pas au Cameroun », a-t-il affirmé.

 

 




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