BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Country / Central Africa / Cameroun / Cameroun : une écrivaine de 17 ans attendue au tribunal ce jour

Cameroun : une écrivaine de 17 ans attendue au tribunal ce jour

Partagez ceci :

Marzouka Oummou Hani, la jeune lauréate au baccalauréat, est accusée d’avoir dénoncé certains fléaux qui se vivent dans un village de la région de l’Adamaoua au Cameroun.

Le procès de Marzouka Oummou Hani, jeune écrivaine de 17 ans, s’ouvre ce jour au tribunal de première instance de Ngaoundere. La jeune qui a passé son baccalauréat cette semaine est accusée par le chef du village Idool dans la région de l’Adamaoua, d’avoir « dépeint de façon malsaine et blasphématoire, Sidi, le père fondateur » de ce  village, selon les termes de la plainte. Selon Mohaman Haman, le demandeur, le roman querellé est susceptible d’ « induire en erreur le lectorat sur les connaissances scientifiques et les faits historiques de son village ».

De fallacieuses accusations selon la jeune écrivaine qui indique que son roman est le fruit de son imagination. « J’ai écrit mon roman sans savoir que le personnage que je décris dans une séquence de mon livre a vraiment existé. Je parle d’un sorcier appelé Sidi qui mangeait tous ceux qu’il n’adorait pas. Et il se trouve qu’un homme de ce nom a vraiment existé dans ce village et qu’il était un proche parent  de l’actuel chef  », explique-t-elle.

Depuis la parution de son roman, la jeune écrivaine dit être harcelée et insultée par les habitants de ce village. « Cette histoire dure depuis le mois de mai. Je suis menacée depuis la parution de mon livre. Je suis traumatisée et insultée. Je préparais mon baccalauréat et je recevais chaque jour des menaces de ces villageois. Et tout cela me déconcentrait. Dieu merci j’ai finalement passé mon examen ».

Sous le titre « Mon destin ou mon père », le roman de Marzouka Oummou Hani dénonce, les violences faites sur les femmes, les viols, les pratiques  de sorcellerie etc. La jeune écrivaine met également un accent sur la déscolarisation de la jeune fille.  L’auteure sensibilise  aussi sur l’éducation de la fille.

Réparation

Si les accusations paraissent non fondées selon les spécialistes, le chef du village Idool exige une forte réparation du préjudice causé à sa collectivité. Dans sa plainte, Mohaman Haman  demande un dommage estimé à 150 000 millions de FCFA au profit de « la collectivité coutumière ».

Essama Aloubou




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »