Plusieurs gabonais sont descendus dans la rue pour soutenir les militaires putschistes, auteurs du coup d’Etat ayant renversé mercredi le président Ali Bongo.
« Lorsqu’il y a instabilité dans une nation, l’armée se range du côté du plus grand nombre. Aujourd’hui notre armée s’est rangée de notre côté. nous nous sommes levés comme un homme pour dire que nous soutenons l’armée gabonaise, » défendent des manifestants, au micro de RFI.
Après 14 ans de pouvoir, Ali Bongo vient d’être renversé par ceux-là même qui assuraient sa sécurité.
Dans la foulée, le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe mercredi par des centaines de militaires.
A en croire Florence Bernault, professeure et chercheuse au Centre d’histoire de Sciences Po, historienne et spécialiste de l’Afrique centrale, « que la garde républicaine fasse partie du putsch est une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement Bongo ».
Pour sa part, Ali Bongo dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée, est placé en résidence surveillée.
Des dignitaires de son régime sont mis aux arrêts dont son fils et conseiller, Noureddin Bongo Valentin.