Selon le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe, ce montant s’inscrit dans le cadre du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulca), financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars.
Une enveloppe de 38 millions de dollars (un peu plus de 22,77 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar américain) sera consacrée à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun en 2024. L’annonce a été faite le 4 janvier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe.
« Nous avons des populations qui sont en situation de crise alimentaire et ce projet vise non seulement à soutenir ces populations en leur apportant une assistance humanitaire, mais aussi de renforcer leurs capacités de production. Il sera aussi question d’améliorer les infrastructures communautaires pour faire face aux effets négatifs du changement climatique », a déclaré le membre du gouvernement.
Selon le responsable Camerounais de l’agriculture, ce montant s’inscrit dans le cadre du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulca), financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars (plus de 59 milliards de FCFA).
Au Cameroun, 2,9 millions de personnes (soit 10,6% de la population) sont en insécurité alimentaire, selon les résultats du Cadre harmonisé des zones à risque et d’identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun dévoilés le 11 décembre dernier.
Cette situation d’insécurité alimentaire, qui inquiète les autorités camerounaises, serait due à la hausse des prix des intrants, la flambée des prix des denrées alimentaires, des conditions météorologiques extrêmes (sécheresse et inondations) dans la partie septentrionale du pays, la destruction des cultures par les chenilles, la dévastation des champs par les éléphants et la crise sociopolitique dans les régions anglophones. La situation, apprend-on, s’est particulièrement dégradée dans 10 départements du pays : cinq dans le Sud-Ouest, trois dans le Nord-Ouest et deux dans l’Extrême-Nord.
Le projet est prévu pour couvrir les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.
Essama Aloubou