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Au Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), la question urgente à quelques mois seulement des présidentielles de 2020, ce n’est ni qui seront candidats ou encore moins qui gagnera les élections ?
Pour le président du CACIT, Spéro Mahoule, « aujourd’hui, il est un peu trop prématuré de penser aux élections. Parce qu’en réalité, le problème togolais n’est pas un problème électoral. Le problème togolais, c’est une crise sociale, c’est une crise politique, et il faut pouvoir dénouer cette crise avant d’envisager d’aller aux élections ».
Ainsi, le responsable de cette organisation de la société civile trouve « dommage » que la priorité des politiques soit l’organisation de la prochaine élection présidentielle alors qu’il y a des questions essentielles à prendre d’abord en compte.
« Aujourd’hui, le problème de la CENI n’est pas réglé. La question du système éducatif, judiciaire, le problème de l’impunité et de la corruption… on doit pouvoir trouver des solutions à tous ces problèmes dans le cadre d’un dialogue constructif, véridique et confiant. Si on ne le fait pas et on va aux élections, après les élections, les problèmes vont demeurer », a-t-il expliqué avant de renchérir : « la grande crainte, c’est que malheureusement, si par exemple le chef d’Etat actuel est encore proclamé vainqueur, systématiquement l’opposition va encore crier qu’il y a eu fraude, et éventuellement, ils vont encore demander aux gens de sortir, ce qui va occasionner des morts et des blessés. Et c’est dommage ».
