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Au Mali, le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (SYNABEF) a annoncé une grève de 72 heures à partir de ce 26 juillet 2023. Une annonce prise au sérieux au sommet de l’Etat.
Le syndicat a une plate-forme revendicative dont les points essentiels sont entre autres la régularisation de tous les intérimaires d’ici au 31 décembre 2024, la mise en œuvre immédiate et effective des protocoles d’accords signés par les entreprises pétrolières du GPP et du GMPP, le respect de la liberté syndicale et des droits syndicaux dans les entreprises. La réintégration de tous les travailleurs licenciés illégalement ou rétrogradés pour des raisons syndicales et le paiement de leurs salaires pendant leur absence sont également des points de revendications de cette grève.
Autres revendications soulevées : l’arrêt immédiat des abus de la justice à l’encontre des banquiers et la libération immédiate des camarades détenus, le rétablissement immédiat des avantages en matière de prêts au personnel à la Banque of Africa (BOA) et le respect des accords signés avec le comité syndical par la direction générale de la Banque pour le commerce et l’industrie (BCI), la mise en place de dispositifs favorisant la promotion des compétences en interne dans les établissements bancaires, les assurances et les systèmes financiers décentralisés etc.
Dans préavis déposé sur la table du ministre de Fonction publique, le syndicat menace de reconduire la grève à 96 heures à partir du 3 août en cas de non satisfaction de ses revendications, avec le risque d’un durcissement du mouvement comme par exemple des distributeurs automatiques vides, ce qui serait un coup dur pour les opérateurs économiques et la population en général. Une situation peu favorable au gouvernement de la transition.
