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Les derniers convois ont quitté le camp de la Minusma de Kidal, au nord-est du Mali, tôt ce matin. C’est donc la fin de la présence de la mission onusienne dans cette partie du Mali, fief de la rébellion touaregue.
Initialement, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) devrait fermer son camp de Kidal le 15 novembre prochain. Mais en raison de la situation sécuritaire qui s’est considérablement dégradée ces dernières semaines dans la région, la Minusma était donc contrainte à un départ accéléré. La semaine dernière déjà, une importante partie du personnel civil avait été évacué. Hier lundi, les derniers civils ont finalement pu quitter le camp. Les autorisations de vol étaient données à la Minusma au compte-gouttes. Ce mardi donc, les soldats onusiens présents à Kidal ont quitté le camp.
Dans ces conditions, la Minusma n’a pas eu le temps nécessaire pour évacuer tous ses équipements. Ainsi donc, une foule s’est introduite dans le camp, après le départ des Casques bleus, où elle se livre au pillage systématique du camp: véhicules, appareils électroménagers etc.
Depuis septembre, les forces armées maliennes sont stationnées à Anéfis, à quelques dizaines de kilomètres de Kidal. Leur objectif est de reprendre le camp de la mission onusienne et le contrôle d’une ville tombée aux mains des groupes armés depuis 2012. Les personnels et matériels de la Minusma avaient été coincés entre les échanges de tirs. La semaine dernière, un avion de la mission a été touché alors qu’il approchait de la piste d’atterrissage de Tessalit, située plus au nord de la région de Kidal.
