Le commerce illégal d’armes dans les pays du Sahel inquiète l’ONU. Selon une étude du Conseil de sécurité publiée le 10 juin, cette situation a de lourdes conséquences sur les conflits et la lutte contre le terrorisme.
Le Mali apparaît en première ligne dans ce document. Dans les régions de Gao, Tombouctou et Ménaka, des acheteurs se procurent des fusils d’assaut de type AK à 750 dollars soit environ 450 mille FCFA. Pistolets artsanaux et mitrailleuses françaises et turques de contrebande garnissent ce marché illégal juteux.
Dans un contexte d’insécurité grandissante dans cette partie de l’Afrique, il faut agir vite. Ainsi, l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime recommande aux pays du Sahel de redoubler d’efforts. Il s’agit notamment de la collecte des données sur le trafic d’armes à feu et améliorer la compréhension des flux nationaux et transnationaux.
Responsabilités partagées
D’après le Réseau national d’action contre la prolifération des armes légères au Mali, cette situation est due en partie à l’absence l’État dans les régions du nord. Le RNAPAL déplore également un manque de moyen de la commission nationale dont la présidence est assurée par le ministère de la sécurité.
Par ailleurs, le Réseau dénonce la responsabilité partagée de l’ONU au même titre que le Mali, du fait de sa présence dans le pays depuis plusieurs années.
Il faut noter que le document cite également la République démocratique du Congo.