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De violentes attaques ont été perpétrées contre une position de l’armée malienne et un bateau civil ce jeudi dans le nord du Mali. Le bilan s’établit à plusieurs dizaines de morts et de blessés.
Jeudi noir au Mali. Le Nord du pays a connu des attaques violentes revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Jnim. La première attaque de la journée a ciblé le grand bateau de transport dénommé Tombouctou qui tentait de rallier Mopti via Gao. L’attaque, qui s’est produite vers 11 heures TU, a eu lieu dans la région de Tombouctou. Les assaillants ont d’abord tiré des roquettes sur le bateau endommageant ses moteurs et l’obligeant à s’immobiliser sur les berges. L’état-major de l’armée malienne a fait état d’une « funeste dessein » des terroristes à travers une attaque contre le bateau de la Comanav (Compagnie malienne de navigation) entre Abakoira et Zorghoi, dans le cercle de Rarhous.
Une autre attaque simultanée a visé la ville de Bamba, dans la région de Gao. Les terroristes ont momentanément pris position dans la ville occupant même le camp avant de se retirer, emportant avec eux quelques équipements militaires.
Ce soir, un communiqué officiel de l’état-major fait état d’un bilan de 49 civils et 15 militaires tués. L’armée malienne assure avoir « neutralisé une cinquantaine d’assaillants » grâce à des frappes aéro-terrestres. Un deuil national de trois jours a été décrété à compter de ce vendredi 8 septembre.
Depuis l’annonce du retrait de la Minusma le 30 juin dernier, le Nord du Mali une résurgence des attaques des groupes terroristes qui ont érigé un blocus sur les axes routiers menant vers les villes de Tombouctou et Gao. À cela s’ajoutent les velléités de reprise des hostilités par l’ex-rebellion du Nord pour protester contre, selon eux, le non-respect des clauses de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
