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Renoncement à un 3e mandat : le jeu dangereux de Macky Sall

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Le président sénégalais a annoncé lundi soir qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Une annonce qui met fin à un long suspense ayant entraîné le Sénégal dans une spirale de violences ces derniers mois.

« Ma décision, longuement réfléchie, est de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, même si la Constitutionnelle m’en donne le droit », a déclaré le président sénégalais lundi dans un discours à la nation. Une annonce saluée par l’entourage du chef de l’Etat.

Pour coordonnateur de la cellule communication de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar, c’est une excellente nouvelle pour la démocratie sénégalaise. « Ça s’inscrit dans une tradition de passation pacifique du pouvoir de l’histoire de notre pays […] Une décision qui n’est pas nouvelle, il l’avait déjà annoncée en 2019. Lorsque les gens ont voulu mettre une pression de l’opinion sur le sujet, il a choisi de ne plus l’aborder […] Clairement, nous n’avons pas de dauphin, mais demain est un autre jour », a déclaré Pape Mahawa Difou.

Une décision également saluée par l’ancien président du Niger, Mamadou Issoufou. « Le Président Macky Sall vient de faire preuve d’une grande intelligence politique. Ainsi, le Sénégal reste un des porte-flambeaux dont la flamme éclaire notre continent« , a-t-il tweeté.

Si cette décision est applaudie par plusieurs, elle cache mal le jeu dangereux auquel le président Macky Sall s’est livré d’après son opposition.

« Ce n’est pas une faveur que le président Macky Sall fait au Sénégal, c’est au contraire face à la clameur générale […] qu’il a dû reculer. Pour moi, il aurait pu nous épargner tous ces moments difficiles pour le pays et notamment la mort de 16 manifestants puisque le background, c’était quand même cette histoire de troisième mandat qu’il aurait dû clarifier depuis très longtemps. Nous restons vigilants parce que nous souhaitons que soient organisées des élections inclusives […] libres, et transparentes« , analyse Aminata Touré, ancienne Première ministre de Macky Sall qui a quitté la majorité en septembre dernier, désormais candidate à la présidentielle.

Pour Mamadou Mbodj, coordonnateur de la plate-forme F24, « En tant que démocrate et homme d’État, il (Macky Sall, ndlr) aurait dû avoir la hauteur et dire qu’il se conforme aux dispositions constitutionnelles« .

Porté au pouvoir en 2012 par une grande majorité qui était contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, Macky Sall a été réélu pour un second mandat en 2019. Le président sénégalais a depuis lors entretenu du flou autour d’un troisième bail à la tête du pays, entraînant le pays dans des violences meurtrières.




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