Après avoir vu un reportage sur Fox News, le président américain souhaite « étudier de près » les expropriations des fermiers blancs en Afrique du Sud au profit de la majorité noire. Pretoria a vivement réagi.
Donald Trump a invité, mercredi 22 août, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo à se pencher sur les expropriations de fermiers blancs en Afrique du Sud, au profit de la majorité noire. Face aux accusations de « massacre à grande échelle de fermiers », Pretoria a vivement réagi.
I have asked Secretary of State @SecPompeo to closely study the South Africa land and farm seizures and expropriations and the large scale killing of farmers. “South African Government is now seizing land from white farmers.” @TuckerCarlson @FoxNews
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 23, 2018
Les réactions :
Le ton continue de monter entre l’Afrique du Sud sur la réforme agraire qu’entend mettre en œuvre le président Cyril Ramaphosa. Après que le président Trump ait demandé à son secrétaire d’Etat, Mike Pompéo, d’enquêter sur des allégations de meurtres d’agriculteurs, le gouvernement américain a promptement réagit en dénonçant une ingérence américaine.
Trump est « mal informé »
La présidence sud-africaine « a pris connaissance du tweet de Trump, qui, à [son] avis, est mal informé », a réagi son porte-parole, Khusela Diko. « Nous allons aborder la question par la voie diplomatique ». « L’Afrique du Sud rejette totalement cette perception étroite qui a pour seul but de diviser notre nation et nous rappelle notre passé colonial », a affirmé de son côté le gouvernement sur Twitter.
Plus de deux décennies après la fin de l’apartheid, la minorité blanche possède encore l’immense majorité des terres sud-africaines. Sous la pression de l’extrême gauche et à l’approche des élections générales de 2019, le président Cyril Ramaphosa a promis fin juillet de réformer la Constitution pour permettre des expropriations sans compensation.
Après le tweet de Donald Trump, le rand sud-africain a perdu 1,52 % face au dollar.
La rédaction