Le Nigeria est déjà le premier producteur de « niébé ». Une position que le pays veut garder malgré les difficultés des saisons précédentes. Pour soutenir la filière, l’Agence de biosécurité nigériane a autorisé la culture de la première légumineuse génétiquement modifiée.
C’est le résultat de plusieurs années d’essais assez concluants. Le Nigéria passe désormais à l’étape supérieure mais la plante doit encore être déclarée au comité de vérification des variétés avant de pouvoir être commercialisée.
Riche en protéine, le niébé a des avantages assez connus. C’est en fait une alternative bon marché à la viande.
Assez perturbés par un insecte qui fait perdre jusqu’à 80 % des récoltes certaines saisons, les agriculteurs du Nigeria passent par des pesticides pour protéger leurs plantations.
Ce niébé génétiquement modifié, mis au point par l’Institut de recherche agricole après dix ans d’expérimentations, est lui résistant à ce nuisible.
Certains spécialistes craignent que le niébé OGM ne détruise les autres. Mais d’autres croient savoir qu’il y a plein de bénéfices à tirer de ce changement.
Le Nigeria est déjà le premier producteur de niébé au monde. Mais les 3,7 millions de tonnes cultivées tous les ans ne suffisent pas à la consommation locale.
Le pays est obligé chaque année d’importer 500 000 tonnes pour supporter ces besoins.