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Cameroun : 17 personnes inculpés dans l’assassinat d’un journaliste

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Alors que le procès de l’assassinat de Martinez Zogo, chef de chaîne de la radio urbaine Amplitude FM devrait s’ouvrir le 22 mars prochain, une vingtaine d’hommes ont été arrêtés, puis inculpés pour des motifs d’assassinat, complicité d’assassinat et de torture etc.

Selon l’ordonnance de renvoi signé par le juge d’instruction militaire en charge de l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, trois éléments de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), le service de contre-espionnage camerounais seront poursuivis pour « assassinat ».

Deux autres, le lieutenant-colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations de la DGRE et Martin Stéphane Savom, Maire en fonction de la commune de Bibey seront poursuivis pour « complicité d’assassinat ».

L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, naguère patron de la DGRE, les deux accusés les plus connus de cette affaire, seront quant à eux finalement poursuivis pour « complicité de torture » selon leurs avocats.

Le procès qui s’annonce houleux doit s’ouvrir le 22 mars prochain selon nos sources. Au vu des multiples pressions et des irrégularités dénoncées par les différentes parties, le conseil de défense de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga,  poursuivi pour « complicité de torture », souhaite que le procès soit non seulement ouvert au public mais aussi télédiffusé : « quand vous voyez l’ampleur que cette affaire a prise et la mobilisation nationale et internationale que les médias ont portée à cette affaire, nous pensons que, pour éviter les embouteillages à l’intérieur de ce tribunal et pour tous ceux qui veulent la connaître la vérité, ce serait souhaitable que ce procès soit télévisé. On a vu en Guinée avec l’affaire Dadis Camara. Parce que quand vous avez chauffé l’opinion à blanc à ce point-là, il est bon que la vérité apparaisse au su et au vu de tout le monde. Car finalement la justice est rendue au nom de qui ? La justice est rendue au nom du peuple camerounais. »

La clôture de l’information judiciaire intervient treize mois après la disparition du journaliste. Elle aura en tout consommé trois juges d’instruction. C’est en janvier 2023 que le journaliste Martinez Zogo a été enlevé, torturé puis assassiné et jeté dans une broussaille dans une banlieue de Yaoundé. Le journaliste menait des enquêtes sur la corruption et les détournements au Cameroun.

Essama Aloubou




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