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Suzanne Zamboue, épouse de Pascal Zamboue, le coordonnateur du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a été retrouvée morte à son domicile le 6 septembre dernier.
Pour le MRC, l’un des partis de l’opposition où militait la dame, il s’agit d’un règlement de compte politique.
Le parti de Maurice Kamto, le principal challenger de Paul Biya à la dernière élection de 2018, a condamné « un crime de trop », réclamant que la lumière soit faite.
En effet, dans la nuit de mercredi dernier, le corps sans vie de Suzanne Zamboué, une femme de la soixantaine, dont le mari a été emprisonné depuis 2020 pour des raisons politiques a été retrouvée par des proches, ligotée et baignant dans une mare de sang.
Dans un message sur Facebook, l’opposant Maurice Kamto, président du MRC, a dit ressentir « une tristesse infinie à la suite de l’assassinat monstrueux de Suzanne Zamboué » qu’il a qualifiée de « paisible mère de famille », avant d’ajouter qu’il est difficile ne pas lier sa torture et son assassinat à ce que subissent les militants de son parti.
Maximilienne Ngo Mbe, présidente du réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale a condamné un crime de trop, et réclame une enquête internationale.
« D’abord, c’est une indignation totale de voir une femme qui n’a rien demandé être assassinée de la sorte. Nous demandons qu’il y ait des enquêtes internationales pour tous ces crimes-là, il y en a beaucoup. Le crime de madame Suzanne épouse Zamboué est un crime de trop ».
Enseignante de profession, Suzanne était l’épouse du coordonnateur national du MRC, Pascal Zamboué, incarcéré depuis trois ans, comme des dizaines d’autres militant du MRC, à la prison centrale de Yaoundé, pour des marches pacifiques organisées par son parti.
Essama Aloubou
